Ce site personnel, construit pour le simple plaisir d'apprendre, sera utile aux amoureux d'aujourd hui et de demain de la Sardaigne, cette île centrale de la Méditerranée, berceau de tant de grandes civilisations. Je le dédie à tous les passionnés des livres que l'on referme avec plus de questions que de réponses, enfin il peut intéresser ceux qui comme moi essaient de pratiquer la libre pensée sans aucune limite fixée par d'autres qu'ils s'appellent parti, famille, religion ou patrie, avec comme seule contrainte, le respect de l'autre et de sa différence.

... ils se souviennent, au mois de mai, d'un sang rouge et noir, d'une révolution manquée qui faillit renverser l'histoire. Je me souviens surtout de ces moutons effrayés par la liberté s'en allant voter par millions pour l'ordre et la sécurité ...

  • Au fond, elle n'avait jamais cessé d'appartenir à sa famille. Elle m'avait épousé, vivait avec moi, m'avait donné un enfant, allait m'en donner un autre. Elle portait mon nom mais n'en restait pas moins une … et, pour un oui ou un non, elle courait chez ses parents ou chez une de ses sœurs.
    - Il faudra que je demande conseil à … - C'était la femme du banquier la plus jeune, celle qui avait fait le plus beau mariage, ce pourquoi, elle la considérait comme un oracle.

    Georges Simenon - Le train - page 22


  • Encore des étrangers, pour sûr ! …
    Si je vous disais qu’à l’heure qui est plus de quatre-vingts pour cent des chauffeurs ne sont pas Français …
    Cette phrase fut pour elle comme une révélation. Elle comprit, pour la première fois, que, dans la vie, chacun ramène tout à sa propre personne, à ses affaires, à ses soucis, à ses intérêts, que chacun, en somme, est isolé au milieu d’un monde d’indifférents.
    Sauf les amants !...
    Sauf ceux qui ont le bonheur d’aimer, d’être aimés, et qui alors sont deux à lutter …

    Georges Simenon - 1931 - Les errants