Ce site personnel, construit pour le simple plaisir d'apprendre, sera utile aux amoureux d'aujourd hui et de demain de la Sardaigne, cette île centrale de la Méditerranée, berceau de tant de grandes civilisations. Je le dédie à tous les passionnés des livres que l'on referme avec plus de questions que de réponses, enfin il peut intéresser ceux qui comme moi essaient de pratiquer la libre pensée sans aucune limite fixée par d'autres qu'ils s'appellent parti, famille, religion ou patrie, avec comme seule contrainte, le respect de l'autre et de sa différence.

... ils se souviennent, au mois de mai, d'un sang rouge et noir, d'une révolution manquée qui faillit renverser l'histoire. Je me souviens surtout de ces moutons effrayés par la liberté s'en allant voter par millions pour l'ordre et la sécurité ...

Le carnaval en Sardaigne

La caractéristique des carnavals en Sardaigne réside dans la participation spontanée, bon enfant, de la population, c'est d'abord leur fête, le nombre de touristes est ridicule quand on le compare à Binche.

Le carnaval de Mamoiada

La ville de Mamoida est située dans la montagne de Nuoro en Barbagia : le coeur authentique de la Sardaigne. Ce carnaval est le plus connu à l'étranger grâce à la danse des mamuthones.
Fête paienne, rite agraire et pastoral, culte aux forces créatrices de la nature. Les mamuthones sont douze (peut-être les mois de l'année). Ils sont toujours vêtus de noir : veste en cuir de mouton sans manches avec la toison portée à l'extérieur, des pantalons et des jambières. Sur le visage ils portent un masque en bois de couleur noire. L' air triste rappelle les visages des bronzes nuragiques et le travail pénible du paysan. La tête est couverte par un foulard de femme et sur le dos ils portent de grosses cloches.


À côté de cette figure mystérieuse s'en trouve une autre aussi complexe qui est celle de leurs gardiens : les Issokadores. Ils sont vêtus de vestes rouges, de châles colorés sur les épaules, de sonnettes en argent sur la poitrine et de foulards blancs sur le visage. Leur rôle de gardien est d'organiser le défilé sur deux files ordonnées, alors que les 12 mamuthones dansent, en alternant la marche par des bonds soudains. Ils avancent majestueusement à pas lents et lourds pareils à ceux d' hommes aux pieds enchaînés, tous parfaitement synchronisés. On part du pied gauche, suit une haussement d'épaules du côté droit, un mouvement qui fait bouger les sonnettes en argent portées sur la poitrine.
Les issokadores possèdent une sorte de fouet appelé soca qu'ils utilisent pour "capturer" les spectateurs. Ils sont huit et avancent à l'extérieur des deux files de mamuthones pour ensuite se tourner vers le public et capturer, au moyen de leur soca un spectateur plus souvent une spectatrice, de préférence ... carina carina ...

Le carnaval d'Ottana

Le carnaval d'Ottana plonge ses racines dans l'antique tradition pastorale de l'île.
Les personnages principaux , 'sos merdules' et 'sos boes', sont habillés d'une peau de brebis, toison comprise. Leur visage est couvert de masques réalisés en bois - poirier sauvage - appelés 'sas carazzas' en sarde.
'Sos Boes'
ont sur les épaules des sonnailles serrées en grappes, appelées 'sas sonazzas' ; au contraire 'sos merdules' n'ont pas de sonnailles. Le 'merdules' a un masque humain, il est le mâitre du boeuf. 'su boe' représente l'animal qui se révolte contre son maître. Son pas cadencé donne un rythme particulier aux sonnailles. Ce dernier rétablit l'ordre à l'aide d'un bâton 'su mazzuccu' ou d'un fouet en cuir 'sa soca'.
Parmi les personnages d'Ottana il existe une figure féminine 'sa filonzana' une femme triste qui file la laine, symbole de la vie que l'on tisse.

Références :
- associazione culturale 'boes e merdules' : www.merdules.it
- commune di Ottana : www.comune.ottana.nu.it