... notre génération était la première d'Europe qui, à dix-huit ans, n'était pas prise par la peau du cou et envoyée à la guerre contre une autre jeunesse déclarée ennemie. C'était la première qui s'affranchissait des conséquences catastrophiques du mot patrie. C'est ainsi que nous étions des patriotes du monde et que nous nous mêlions de ses guerres. Sur une grande partie de nos tracts était écrit le nom d'un lointain pays d'Asie : Vietnam ...

- La Cinta - - Illorai -

La météo à Budoni en 2009, 2010 et 2011 : t° max, t° min, jours de pluie.

Tanaunella Budoni Olbia Sardegna Italia Europa Terra

Abitare in vacanza

Visiteurs: 112777

... C´était un professeur, un simple professeur
Qui pensait que savoir était un grand trésor
Que tous les moins que rien n´avaient pour s´en sortir
Que l´école et le droit qu´a chacun de s´instruire
Il y mettait du temps, du talent et du cœur
Ainsi passait sa vie au milieu de nos heures
Et loin des beaux discours, des grandes théories
A sa tâche chaque jour, on pouvait dire de lui
Il changeait la vie ...

... Écoutez ma chanson bien douce
Que Verlaine aurait su mieux faire
Elle se veut discrète et légère
Un frisson d'eau sur de la mousse
C'est la complainte de l'épouse
De la femme derrière son grillage
Ils la font vivre au Moyen Âge
Que la honte les éclabousse ...

La storia siamo noi, nessuno si senta offeso,
siamo noi questo prato di aghi sotto il cielo.
La storia siamo noi, attenzione, nessuno si senta escluso.
(La storia siamo noi, siamo noi queste onde nel mare,
questo rumore che rompe il silenzio.
... La storia siamo noi, siamo noi che scriviamo le lettere,
siamo noi che abbiamo tutto da vincere, tutto da perdere.
... Quelli che hanno letto milioni di libri
e quelli che non sanno nemmeno parlare,

généalogie Tanaunella

... J'ai peur mon frère … va, tu rencontreras des hommes qui ont encore plus peur que toi. ...

... Ce corps plus vieux que la mémoire, plus usé que le regard, ce visage fardé et ces mains tremblantes avaient abandonné toute résistance. La vieille allait mourir comme si elle entrait dans un rêve par une porte dérobée, comme par effraction, comme si la partie était finie et qu'il fallait s'en aller sur la pointe des pieds, sans déranger la vie qui continuait.
Lasse, elle voulait s'abstraire du temps, fermer les paupières et dormir pour toujours.
Un grand silence se fit. Nous attendions les derniers signes de celle qui était pour nous plus qu'une mère, plus qu'une complice ou confidente, mais une lumière qui guidait nos pas. ...
- Tahar Ben Jalloun -

de Fernand Dumont

On me demandait un jour, il y a quelque temps, ce que j'avais vu de plus beau. La question, posée en société, provoqua les réponses les plus variées - sinon les plus sincères. On parla de couchers de soleil, de sapins sous la neige, que sais-je encore … Pour moi, je répondis, spontanément, que c'était son corsage la première fois que je l'avais ouvert.
... Fernand Dumont ...
... né à Mons en 1906, mort à Bergen-Belsen (D.) en 1945 ...

Le confinement.

Le temps de s’effacer est-il venu ?
J’ai à la fois réussi et perdu.
J’ai réussi, ils n’ont plus besoin de moi. C’est mieux ainsi et c’était un objectif. J’ai aussi perdu, ils n’ont plus besoin de moi.
Ce virus a servi d’engrais, d’accélérateur, la distanciation encourage les choses, cela tombe bien.
12 ans de bonheur, et puis un beau livre souvenir.
La belle histoire s’est arrêtée. Je suis monté très haut dans le bonheur, la chute n’en sera que plus longue. Un classique en amour. Désormais revenir, sans trop de casses, à l’équilibre de l’indifférence, du normal. Comme chantait Charles : « … il faut savoir, mais moi je ne sais pas … »
Enfin, c’est le sort que l’on réserve aux anciens jeunes. Ce qui m’attriste le plus : ils connaîtront aussi cette phase à l’aube d’un hiver certain.

Le soir d’avoir écrit ces quelques mots, j’ai lu ceci :
« Il lui vint à l’esprit l’histoire que son père lui avait raconté mille fois : il s’agissait d’un vieil homme que l’on fait manger par terre dans un coin de la maison. Sa fille et le mari de celle-ci, dérangés par le bruit que le vieillard fait en mangeant, lui servent ses repas dans une écuelle en bois. Le plus jeune de leurs enfants assiste à la scène, et quelques jours plus tard il place deux autres écuelles vides sur le sol près de celle de son grand-père. Et lorsque les parents lui demandent ce qu’il est en train de faire, l’enfant répond qu’il prépare les écuelles pour le moment où eux aussi seront vieux … ».
( extrait du roman ‘La Lumière parfaite’ de Marcello Fois ).

Nous sommes les enfants de la lumière.

Et si nous sommes les enfants de quelque chose, c'est de cette extraordinaire illumination de l'Histoire des êtres humains. Nous n'avons pas d'autres maîtres que nous-mêmes. Nous n'avons aucun autre recours que notre intelligence pour décider de ce qui est bon et de ce qui est mauvais.

Et nous pouvons changer d'avis en route. Et nous pouvons croire ou ne pas croire. La liberté de conscience est le fondamental de toutes les libertés. Chacun d'entre-nous sait qu'il est lui-même parce qu'il est libre de penser différemment sur des sujets et différemment au cours de sa vie.

Nous sommes les enfants des lumières.
Nous sommes les enfants de la grande Révolution de 1789.
Nous sommes les héritiers de cet effort permanent du peuple pour se hisser sur la scène de l'histoire, et prendre en main son destin et organiser sa vie.
... Jean-Luc Mélenchon ...

Si vous considérez que rien ne change, que rien ne bouge, écoutez donc cette légende amérindienne.

Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s'activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le toucan à l'énorme bec, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit " tu es fou colibri, tu vois bien que cela ne sert à rien " Et le colibri lui répondit : " je le sais, mais je fais ma part " ...

Actionnons nos petits leviers là où nous sommes avec nos moyens si petits soient-ils. Avançons pas à pas. Un jour, nos pas rassemblés se transformeront en pas de géant sur le chemin d'une humanité encore plus solidaire, encore plus fraternelle.

Un enfant.

Cette petite a quelque chose en plus, quelque chose de rare dans cette dynamique perpétuelle, cette curiosité, ce supplément d’originalité, de sympathie, … Ne pas toucher, ne rien défaire, gardez la intacte. Laissez donc s’exprimer sa créativité, son imaginaire. Ne la rendez en rien conforme, pas de moule, pas de standard, ni ceux d’aujourd’hui, ni ceux de demain. Il ne faut jamais domestiquer la flamme, au risque de l’éteindre. La flamme est la promesse d’une vie en devenir. Que d’enfants promis à un avenir flamboyant se sont vus privés de leur futur, parce qu’on a voulu trop bien faire, en les enfermant dans les contraintes et les conformismes en vigueur.
Reste toi-même mon amour, il n’y aura d’avenir qu’en étant toi et rien que toi.
Tout être humain possède des qualités, et quelques défauts. Mais peu importe ces derniers, il n’est intéressant que de cultiver les qualités, ce sera sur elles que tu bâtiras ta vie, ton bonheur et ta réussite. A quoi bon perdre ton temps à corriger des défauts qui de toute manière ne disparaîtront pas, tant pis, tant mieux.
Et sache que lorsqu’on aime quelqu’un, c’est uniquement pour ses qualités jamais pour l’absence de défauts.

Livre, Lecture, Lire.

s’évader pour d’autres contrées, d’autres gens, d‘autres comportements, sans doute vers des lieux, des personnes ou des comportements que nous n’avons pas eu la volonté ou la possibilité d’atteindre. Livres, pourquoi les sots et les obscurantistes t’ont-ils brûlé si souvent ? Serais-tu une arme si dangereuse, capable de façonner la tête des hommes et des femmes ?

Extrait de Samarcande, d’Amin Maalouf, un poème d’Omar Khayyam :
Pourquoi, aujourd'hui que la rose de ta fortune porte ses fruits,
la coupe est-elle absente de tes mains? Bois du vin, ami, bois, car le temps est un ennemi implacable,
et retrouver un jour pareil est chose difficile.
En route vers d’autres lectures, d’autres extraits.

Extrait de mon dernier livre.
Dernières lumières, derniers plaisirs, Jean Guéhenno.

J'ai cru longtemps qu'à devenir plus savant on devenait plus homme. L'expérience m'a détrompé. J'ai fini par vivre parmi ceux qu'on dit savants. J'ai constaté qu'ils sont aussi ignorants, quelquefois davantage, dans l'art de vivre que le plus inculte des Calibans, et n'ont pas, comme lui, l'excuse d'avoir manqué de toute initiation. Ils n'ont, souvent, gagné qu'en vanité. Ils ont de plus belles manières. Ils parlent mieux, mais ils sont restés dans la même disposition au préjugé, la même confusion de la pensée de tous les jours. Ils n'en sentent aucune gêne. Tout au contraire, leur prétendu savoir leur donne une ridicule assurance. Le seul vrai progrès est intérieur. Il ne concerne pas seulement le savoir mais tout l'être.

Un beau texte de Jean Semal.

Empêtré dans l’écheveau de ses intérêts et de ses passions, l’individu socialement intégré croit volontiers aux vertus de la règle et de l’ordre. De son ordre. Celui qui favorise l’ascension harmonieuse de sa personne dans la hiérarchie des valeurs qui lui sont propres ; celui qui assure le confort douillet de sa famille et la reconnaissance émue de sa clientèle.

Un ordre différent du sien est appelé désordre ou anarchie. Un ordre semblable au sien, mais appliqué par des forces hostiles, menaçantes pour sa tranquillité morale et son bien-être matériel, est qualifié de totalitaire ou de dangereux pour la paix sociale.

C’est ainsi que les empires rivaux, qu’ils soient économiques, politiques ou religieux, coexistent ‘pacifiquement’ afin de protéger leurs ordres respectifs contre les assauts désordonnés des artistes, des va-nu-pied, des amoureux, et des mange-petit.
Entre puissants, hommes de pouvoir ou Etats, on échange volontiers la poignée de mains qui reconnaît la limite entre des territoires et des juridictions, en deçà de laquelle chacun se sent libre d’imposer sa loi à des alliés de fortune ou de châtier les velléités libertaires de quelque ‘client’ récalcitrant.

Et pourtant, ces ‘enragés’, ces réfractaires de tout poil, forment le noyau qui sera demain source inépuisable du mouvement, alimentant le vivier où l’on pêchera aussi bien les tenants du futur ordre établi que les révoltés de l’avenir.

Dans un monde qui sait de mieux en mieux faire les choses mais qui sait de moins en moins ce qu’il faut faire et dans quels buts, il nous faut être foyer d’innovation en entretenant en permanence la flamme de l’altruisme responsable. Faute de quoi la culbute inéluctable mettra un terme à la collecte millénaire du beau qui concrétise la face la plus noble de l’esprit humain.

Extrait du prologue du livre ' le roman de l'inconnaissance '.

Ma généalogie.

Hommes sans nom, sans histoire, mes ancêtres, à travers le temps infini, quels ont été vos chemins jusqu'à ce que vous soyez cet homme que je suis aujourd'hui, vivant dans la même nuit que vous-mêmes, et sous le même destin? Hommes anciens de l'Europe, quelles furent vos migrations, vos croisades et vos guerres? Pour quels princes, quels dieux, quelles idées vous êtes-vous battus? Quelles illusions m'avez-vous transmises, quelles vertus et aussi quels vices, quel dévouement et quelle cruauté, pour que je fusse, quand vint mon tour, capable des mêmes besognes que vous-mêmes? Et quelle nécessité dans tout cela?
Jean Guéhenno.
En route vers l'arbre généalogique